Automne flamboyante autopsie
ta tête penchée quand tu parlais
cherchant du regard quelque chose
dans ce monde désaccordé
faire fausse route
se tromper tout le temps de sens
se tromper tout le temps de gens
n’aimer pas les bons
les fiables les doux les tout sourire
creusée par des clichés vides
éviscérée par l’absence
dès le premier contact
chercher des signes partout
une pluie fine de deuil
te rappelle sans cesse
les horreurs du vrai réel
si convaincantes
ce qu’on y voit de cruauté
de barbarie organisée
humanité réduite en pièces et passage à l’acte
toi tu n’as pas pu t’y faire
des douleurs
lèvent le poing et posent
des questions avec franchise
poussent la vérité contenue trop longtemps
tu avais tellement besoin de moi
que je ne pouvais pas
être là où tu voulais
que je sois
pardon
un délice de lapin réconfortant
repose dans ton ventre
cela aussi est bien réel
champignons jaunes d’automne
installés au chaud par-dessus
une hésitation
ponctuait la fin de ta phrase
finissait en question
augmentait encore le contraste
avec ta bouche au pulpeux parfait
dans une quatrième dimension
là où tu reposes
peut être as-tu trouvé un peu de répit
et nous ici aujourd'hui restés sans voix
peut être une possibilité
d’un peu plus de silence
un début d’accalmie