Sœurs en bocaux
haricots blancs luisants
dans la pénombre
au fond des bocaux en verre
agrandissement géant
des lunules noires
leurs courbures délicates
on jouait
à se faire peur
quand nous étions enfants
on regardait
les yeux du placard
nous fixer avec avidité
nous les aimions sensuels
si savoureux
presque autant que les pois chiches
joues gonflées d’eau
mâchoires relâchées bâillements incontrôlables
gouttes précieuses paroles échangées après l’amour
enfin grandes enfin plus de secret
enfin on le saurait
épanouies
2 ) × ( 2
seins
chacune