un noyau d’olive
le centre irradie de confiance
autour d’un été où se baigner
solitude de la taille
d’un grand lac
le réel s’étire
jusqu’à se fissurer
regarde bien en face
cette femme de papier
déshydratée
la voix n’a nulle part où aller
toi tu ne fuguais pas
à 7 ans
tu allais vers quelque chose
de temps à autre en forêt
puis d’autres jours en ville
tu marchais au hasard
portée
par ta carcasse légère
sans qu’on te tienne la main
déjà suicidée
l’expérience
est une salade
oubliée
dans un torchon
un paysage de poche avec mains
le pouce
gratte
le coton
que voit-il
que tu ne sais pas ?
théorie des pratiques sexuelles
perdre
le sens de l’orientation
nous a sauvés
une journée durant
éponges sensuelles
chaleur liquide
mais où finissaient donc
nos corps ?
clameur
à force de ne parler
que pour lui même
l’ego
un patrimoine
en ruine
ils ne nous quittent pas des yeux
corps réversibles
seuls les cœurs souffrent
tous semblables
deux ventricules
pour toutes créatures
heavens above
réfléchir
à nos vies vues
de l’extérieur
nous mêmes
observés
par
des satellites
lorsque le calme est revenu
se foutre enfin la paix
la lassitude
de se voir à soi
diminue
jusqu’à n’être qu’une
ronde
tâche de rousseur
sur ton bras ce soir
une robe de poupée vite enfilée
possède la taille exacte
de ta sérénité
le sens diffus
en tout
t’abandonne
nulle part
tu touches mon dos
tu te penches
et me souffles dans le cou
pour voir si je suis vraie
vraiment là
mais de nous deux
c’est moi qui suis réelle
car je t’aimais
je mettrais le visage tout près
devant le ventilateur
en espérant que tu regardes mes cheveux flotter
et que toutes mes pensées
se déversent
un peu plus loin
dans quelqu’un d’autre